Que ce soit pour parfumer votre intérieur, décorer votre salon ou créer une ambiance cocooning, les bougies font partie de notre quotidien.
Cependant, combien de consommateurs savent comment et avec quelles matières premières sont fabriquées les bougies qu’ils achètent ? C’est pourtant capital ! Au-delà de la protection de l’environnement, il en va aussi de votre santé.
S’il existe sur le marché un grand nombre de cires, toutes ne se valent pas. De mon côté, j’ai fait le choix d’utiliser de la cire de colza pour confectionner mes bougies. En effet, bien que cette cire fasse partie des plus chères et que son utilisation soit complexe, c’est celle qui respectait le mieux mes valeurs.
Dans cet article, je vous explique pourquoi en toute transparence.
Aujourd’hui, les fabricants n’ont pas pour obligation d’indiquer la liste des ingrédients qui composent leurs bougies. Cependant, il est souvent indiqué avec quelle cire la bougie a été confectionnée.
Seulement, en tant que consommateur, il n’est pas toujours évident de savoir quelle cire privilégier. Pour cela, nous allons décortiquer une par une les cires les plus utilisées dans le monde et regarder leurs avantages et leurs inconvénients.
La paraffine est une cire minérale issue de l’industrie pétrochimique. Produite à partir de pétrole, de charbon ou d’huile de schiste, elle est facile à reconnaître avec sa couleur blanche et sa consistance assez dure. Découverte au début des années 1800, c’est aujourd’hui la cire la plus utilisée dans le monde pour la fabrication des bougies.
En effet, elle est non seulement très bon marché mais aussi très facile à travailler. Elle donne une surface bien lisse et bien propre aux bougies, se mélange parfaitement avec les colorants et restitue fidèlement les parfums incorporés. Ce n’est donc pas étonnant qu’on la retrouve partout et qu’industriels comme amateurs la privilégient.
Seulement, elle possède deux inconvénients majeurs. Tout d’abord, elle représente un danger pour l’environnement puisque le pétrole est une ressource non-renouvelable. Et surtout, elle est au cœur de nombreuses polémiques quant à sa nocivité. En effet, sa combustion libèrerait des toxines néfastes.
Il était donc hors de question pour moi d’utiliser la paraffine.
La cire d’abeilles, produite par les glandes cirières des abeilles, elle leur permet de construire les alvéoles pour y stocker le miel, le pollen et le couvain.
Sur le papier, cette cire a tout pour plaire ! Naturelle et agréable à faire brûler grâce à son odeur délicate de miel et à l’absence de fumées toxiques, elle aurait pu être un bon choix.
Néanmoins, après m’être renseignée, il m’a paru évident que l’utilisation de cire d’abeille serait loin d’être idéale.
En effet, on imagine bien un apiculteur récolter un surplus de cire de ses ruchers pour en faire des bougies. Toutefois, la production industrielle de cire d’abeille est incompatible avec le respect du bien-être animal.
De plus, du fait de sa rareté, cette cire a un coût très élevé… C’est d’ailleurs pourquoi la majorité des bougies en cire d’abeille proviennent de Chine. Là-bas, elles sont fabriquées à base d’une substance cireuse produite par des insectes appelés Ericerus pela, élevés industriellement. C’est ce qui permet de fournir de grandes quantités et de baisser les prix.
Depuis quelques années, la cire de soja s’est imposée comme l’une des cires pour bougies les plus utilisées. Cette cire, provenant de l’huile de soja, est souvent mise en avant comme étant éco-responsable car peu raffinée et issue de matières végétales et biodégradables. Elle ne contient pas d’OGM, ni de pesticides et ne dégage pas d’émanations toxiques lors de la combustion.
La cire de soja possède des avantages certains. D’abord, elle est moins chère que la cire de colza et plus simple à travailler. Ensuite, sa température de fusion peu élevée assure une longue durée de combustion ainsi qu’une bonne restitution des parfums.
Certains avancent même que c’est une cire issue de matières renouvelables. C’est là que le bât blesse.
Car la culture du soja incite à la déforestation. En effet, le soja pousse sur une seule et même parcelle jusqu’à épuisement des sols ensuite, il faut bien déforester une nouvelle parcelle. Ces terres où pousse le soja ne fournissent également pas de nourriture pour les animaux ou les humains.
De plus, la majorité des cires de soja utilisées pour la fabrication de bougies proviennent d’Amérique du Sud ce qui alourdit encore l’empreinte carbone.
Depuis quelques années, la cire de colza se présente comme l’alternative la plus écologique aux cires traditionnelles sur le marché. Fabriquée à partir de la fleur de colza, cette cire est biodégradable. Naturelle, éco-responsable, vegan, sans OGM ni substances toxiques dégagées à la combustion. La cire de colza étant hydrosoluble, vous pourrez facilement réutiliser le contenant en verre en le nettoyant à l’eau chaude et au savon. Également, la cire de colza a un point de fusion peu élevé et brûle plus longtemps ce qui vous permettra d’optimiser son utilisation.
Gros point positif aussi, contrairement au soja, le colza est cultivé en Europe en rotation de culture pour laisser le temps aux sols de se régénérer. Le bilan carbone de la cire de colza est donc bien moindre que celui des autres cires.
À l’état pur, la cire de colza ne dégage pas d’odeur. Toutes nos bougies sont parfumées naturellement via des fragrances fabriquées en France par des parfumeurs renommés de Grasse.
Malgré ses nombreux avantages, la cire de colza est peu utilisée car elle présente certains inconvénients.
D’abord, son prix est un peu plus élevé que celui de la cire de soja. Et puis, elle est plus difficile à manipuler. Elle a, par exemple, tendance à craqueler, à « givrer » à la surface une fois coulée ou à ne pas toujours bien adhérer aux parois du contenant…
À cause de ces défauts de fabrication, les ciriers traditionnels préfèrent utiliser la paraffine ou la cire de soja. Mais, à mon sens, ces imperfections ajoutent du charme aux bougies en les rendant uniques ! C’est le signe que ces bougies sont fabriquées à la main avec des produits respectueux de l’environnement et des êtres vivants.
En bref, chez Mes p’tites mèches, le choix de la cire de colza s’est imposé comme une évidence.
La créatrice est actuellement en pause - de retour d'ici quelques semaines ! Ignorer
6 réflexions au sujet de « Pourquoi nos bougies sont-elles en cire de colza ? »
Bonjour, faut il ajoute à cette cire de Colza et aux huiles essentielles, un autre produit pour que la bougies dure plus longtemps ?
J’ai lus sur le net qu’il fallait ajouter autre chose, comme de l’huile végétale de sésame
Merci pour votre retour 🙂
Bonne journée
bonjour,
super articles, merci j’en suis encore à l étape où je cherche ma cire même si pour ce que je souhaite faire il faut une cire malléable et assez resistante.
Ma question est la suivante ( en fait 2 questions )
1 comment avez vous remédiez au pb avec la cire de colza
2 avez vous suivie une formation ?
Merci
Merci pour cet article très instructif, et bravo pour votre engagement sans concessions !!
Votre marque, aussi belle que raisonnée, me réconcilie avec les bougies !
Bonne continuation à vous,
Delphine